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Faculté & Recherche -Les cohabitations politiques : quand le partage du pouvoir renforce les finances publiques

Les cohabitations politiques : quand le partage du pouvoir renforce les finances publiques

Une tribune signée par trois professeurs de Rennes School of Business a été publiée dans Les Échos sous le titre : « Les cohabitations politiques ont toujours amélioré les comptes publics ».

Par Stéphane Auray (CREST-Ensai et Rennes School of Business), Céline Azémar (Rennes School of Business) et Youenn Lohéac (Rennes School of Business), cette contribution propose un regard analytique sur un thème au cœur de l’actualité économique et institutionnelle : les effets des cohabitations sur la gestion des finances publiques.

Comprendre autrement la cohabitation politique

Les périodes de cohabitation en France ont souvent coïncidé avec une amélioration des comptes publics. Malgré des contextes économiques variés, elles ont favorisé des réformes structurantes et une gestion budgétaire plus prudente, freinant les excès partisans.
Les auteurs rappellent que, dans des situations où le président et le Premier ministre appartiennent à des camps politiques différents, comme lors des cohabitations Mitterrand-Chirac, Mitterrand-Balladur ou Chirac-Jospin, la contrainte du compromis conduit à une gouvernance plus équilibrée.

Fiabilité des accords et solidité des règles

Aujourd’hui, même sans majorité claire, le système peut rester stable, selon la manière dont les acteurs politiques gèrent la situation La recherche académique indique que dans ce contexte, la stabilité budgétaire ne dépend pas principalement du nombre de partis politiques impliqués, mais plutôt de la fiabilité des accords conclus entre eux et de la solidité des règles régissant les décisions budgétaires.
Leur analyse, fondée sur l’étude de l’évolution de la dette et du déficit public au fil des décennies, met en lumière les effets mesurables de ces périodes de partage du pouvoir sur la stabilité budgétaire de la France.
Dans plusieurs pays européens, cette situation a conduit à institutionnaliser la négociation et la coopération interpartis, afin d’assurer une gestion budgétaire plus cohérente et durable.

Une réflexion au croisement de l’économie et de la gouvernance

Cette publication s’inscrit dans la mission de Rennes School of Business : éclairer les grands enjeux économiques et sociétaux par la recherche.
Elle illustre le rôle des professeurs dans la compréhension des dynamiques qui structurent la vie publique et enrichissent le débat démocratique.
À travers cette analyse, les auteurs offrent des pistes de réflexion pour mieux saisir les interactions entre économie et gouvernance politique, tout en soulignant l’importance du dialogue institutionnel dans la conduite des politiques budgétaires.
Lire la tribune complète sur le site des Échos :
Les cohabitations politiques ont toujours amélioré les comptes publics